On était à Cavan, le 22 décembre 2018!

Les traditions, c’est comme les chasseurs : il y a les bonnes et les mauvaises. Et celles qu’on s’invente sont parfois préférables à celles qu’on maintient bêtement en état de semi-mort clinique, dans le formol boiteux des bals de musée. Dans cette jolie catégorie des traditions qu’on aurait eu tort de ne pas créer, il y a le fest-noz de Noël de Cavan. Un rendez-vous aussi inmanquable que réussi. Comme c’est fragile, ce genre de choses, on s’est fait fort

Yaouank 2018 : vous y étiez, vous en parlez !

Comme ça avait donné des choses intéressantes l’année dernière et qu’on trouve que décidément ça a plus de sens d’avoir plein de voix différentes pour commenter un événement comme Yaouank plutôt qu’un seul avis, on a relancé la collecte des impressions des uns et des autres pour cette édition 2018. Encore trop peu de réponses pour avoir un panorama représentatif sans doute, mais des gens qui ont pris le temps de dire, insistant sur des aspects différents ou bien donnant

Pibole, ou « l’éducation populaire m’a sauvé! »

Découvert il y a deux ans dans le cadre du festival de Bouche à Oreille, à Parthenay, pour sa première officielle, « Pibole » est un spectacle atypique et marquant. Pour tout un tas de raisons. Créé par Gérard Baraton, accordéoniste poitevin, il narre le parcours de l’adolescent qu’il était et sa rencontre avec un petit branleur, Pibole, incarné par Christian Pacher (Ciac Boum). Issus du milieu rural, de familles nombreuses, les deux gamins vont, par le biais de la maison des

Folkiri, carrefour trad au Mans

Il est parfois compliqué de faire de la place à tous, usant d’organiser des événements en accueillant des gens qui n’ont aucune conscience de tout ce que ça implique, désespérant de voir des chapelles s’ignorer et végéter plutôt que de travailler ensemble (quitte à constater ses différences et s’enrichir de ce qu’elles peuvent offrir de complémentaire). Il est rare, surtout, qu’un événement sache concilier tout ça et se paie le luxe de s’inscrire dans la durée en faisant salle comble.

C’était mon groupe : les Baragouineurs

Il y a des o.v.n.i.s salutaires dont on se souviendra toujours, des propositions artistiques aussi improbables que nécessaires, et le duo haut breton des Baragouineurs fait indubitablement partie de cette catégorie sur la scène fest-noz des années 2000. Prestations scéniques généreuses et conviviales, vrai sens de la fête et un sens du décalage qui neutralise les impératifs un peu snobs du « bon goût trad ». Retour avec Dominique Bussonnais et Rachid Bara, alias Gilles Evilaine et Claude Darmor, sur une épopée

On était à La Barre-de-Monts, le 10 août 2018 !

Elle était là, cette date, on l’avait repérée, plantée en plein milieu de l’été, pour un bal en bordure bretonne-vendéenne et nichée dans les marais. Avec une affiche alléchante et cohérente qu’on a laissé mijoter dans l’arrière-fond de la caboche, avant de céder à l’évidence. Bien sûr qu’on allait y aller, danser à La Barre-de-Monts. …………………………………………………………………………………………………………………………….. Le rendez-vous était situé plus précisément au Daviaud, écomusée du marais breton-vendéen. Première surprise, le bal ne sera pas en intérieur, une fois les

Contre les racines, de M. Bettini

Puisqu’on inaugure cette nouvelle rubrique du magazine en période estivale, on a choisi un ouvrage léger dans le ton, très facile d’accès, peu onéreux (8€) et pas très long (160 pages environ). Précisons d’emblée que le choix de ce livre n’a évidemment aucun rapport avec tout sujet d’actualité pouvant se rapporter aux questions épineuses et racoleuses d’identité (coupe du monde et fierté nationale, replis identitaires divers et variés…). Instrumentaliser une chronique, surtout pour faire un lien avec autre chose que

« nations celtes » : le foutage de gueule s’intensifie

Alors voilà, tout est dans le visuel qui orne splendidement cet article un brin ronchon. Il y a un an et demi environ, parmi les tous premiers articles d’IciBal! figurait un pied de nez espiègle à l’approche « celtisante » de l’identité culturelle bretonne. Par l’humour, on entendait pointer assez sérieusement les incongruités et les dégâts induits par cette vision aussi fictive que contre-productive. Mais là… là, on va laisser l’humour et la légèreté qu’il suppose. Précisons d’emblée qu’il ne s’agit (très

On était au festival de Bouche à Oreille, du 25 au 28 juillet !

L’année dernière, on vous avait parlé de ce petit bijou de festival niché dans ce Poitou pas si loin de la Bretagne, en l’occurrence à Parthenay. Y venir une fois c’est à coup sûr se donner l’envie d’y revenir, et on n’a pas manqué d’aller y planter le camp de base, cet été encore. Sans en faire une présentation exhaustive, et en regardant brièvement ce que ça a pu donner (et donc ce que vous avez raté si vous n’y

le syndrome de l’album Panini

L’année dernière, nous consacrions un article important à la conception unitaire de la danse, ultra dominante en Bretagne. Le syndrome évoqué ici en est une conséquence directe, concrète, très prégnante parmi les danseurs, et s’avère une tentation aussi puissante que dommageable. C’est quoi, le syndrome de l’album Panini? Pour faire simple et à titre de rappel, la conception unitaire a tendance à attribuer à toute forme de manière de danser attestée en un lieu et à un moment donné le