On était au festival de Bouche à Oreille, du 25 au 28 juillet !

L’année dernière, on vous avait parlé de ce petit bijou de festival niché dans ce Poitou pas si loin de la Bretagne, en l’occurrence à Parthenay. Y venir une fois c’est à coup sûr se donner l’envie d’y revenir, et on n’a pas manqué d’aller y planter le camp de base, cet été encore.

Sans en faire une présentation exhaustive, et en regardant brièvement ce que ça a pu donner (et donc ce que vous avez raté si vous n’y étiez pas, histoire de vous convaincre de réfléchir à ne pas commettre la même erreur en 2019) notamment du point de vue du danseur breton exilé en des terres exotiques, voici quelques aperçus de cette 32e édition du festival de Bouche à Oreille.

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Concernant la programmation bretonne, on avait comme souvent du bien vu, de l’élégant et du premier choix. Jugez plutôt : Castor et Pollux (qui présentaient pour la première fois leur spectacle « Contrebandes »), la création magnifique de Stévan Vincendeau et Gweltaz Hervé, « à travers moi » (immersion rêveuse dans un univers musical dialoguant avec un film d’animation), le duo Huiban/Thébault, rencontre britto-poitevine dont on a déjà parlé ici, le jeune power trio haut-breton Planchée qui ne pouvait rencontrer qu’un écho évident en Poitou, terre d’avant-deux, Kharoub (création britto-palestinienne du Hamon Martin Quintet avec Basel et Yousef Zayed) et enfin le trio Jolivet/Robin/Padovani qui fait cohabiter maraichines et hanter dro avec bourrées deux temps et marchoises. Des choses originales et de haut vol, de la diversité et des rencontres bien ficelées entre musiques et musiciens de Bretagne et d’ailleurs.

Cette année, contraint par des travaux prolongés de manière imprévue sur le site historique des berges du Thouet, le festival a dû s’adapter et changer de lieu en remontant la scène de bal, épicentre de l’événement, jusqu’au Jardin des Cordeliers bordant la chapelle du même nom, et l’ambiance était (comme ailleurs) caniculaire. Tout cela a été fait au mieux, et le changement de configuration géographique a rapidement été intégré pendant ces quatre jours et nuits bien remplies de concerts, spectacles, bals, siestes musicales, boeufs à la buvette, contes, bal pour enfants et le reste de la famille… Le tout dans des lieux aussi variés que le palais des congrès, un amphithéâtre de plein air, un jardin perdu dans les ruelles médiévales de la vieille ville, ou bien, donc, cette scène principale accueillant, sur un parquet nettement plus grand et avec de belles lumières à la nuit tombée, les bals d’après-midi, les apéros-concerts de 19h et les bals nocturnes.

Outre des retrouvailles avec des groupes comme San Salvador, on a pu faire de belles découvertes comme Carbone 14, Longskateurs, Aronde, Djé Baleti ou Ma Petite… Le tout entrecoupé de moments simples dans des transats, à écouter les musiciens boeufer à 4, 10 ou 20, à rencontrer des gens autour de cet intérêt commun et très « d’ici et maintenant » pour les cultures minoritaires, l’oralité et les musiques et danses improprement dites « de tradition ». En tout cas, la tradition qui s’est créée ici, portée et cultivée, nourrie et partagée par l’équipe de l’UPCP-Métive, n’a pas fini de se renouveler. Si vous en étiez cette année, nul doute que ça vous titillera de revenir. Les autres, lancez vous l’été prochain et, dans tous les cas, faites marcher le bouche à oreille pour un événement qui le mérite.

PS : vous trouverez ici un compte-rendu plus général et détaillé sur l’ensemble de l’édition 2018 du BàO