Deux ans !

Allez ça y est, on souffle une deuxième bougie.

Il y a un an exactement, on se félicitait que ce projet IciBal ait su durer, déjà. Aujourd’hui encore, continuer à exister et à proposer est en soi un motif de satisfaction. Quel bilan, s’il faut en faire un? Côté statistiques, on trouve autant de publications que l’année dernière, plus d’une centaine en tout, donc on a tenu la barre et fourni du contenu, pas de problème là dessus. Tout en diversifiant les sujets et les angles d’attaque. On a, aussi, toujours plus de personnes à nous suivre (plus de 360 sur Facebook, ce qui est un indicateur comme un autre…), issues d’horizons géographiques, musicaux, sociaux et mentaux différents, dans une richesse qui ne fait pas encore communauté comme on l’aimerait mais dont on peut d’ores et déjà être fiers, parce que c’est cette diversité qu’on visait.

Pour autant, l’existence d’IciBal tient à assez peu de choses, finalement. Des ressources (humaines) et de l’envie. L’envie ne s’émousse pas et les ressources humaines sont toujours là (merci aux nouveaux rédacteurs de cette année, Heikki, Agnès, Véronique et l’inénarrable Dr Masu), mais ça reste quand même à reposer sur très peu de personnes (et beaucoup trop encore sur une seule) ; forcément, ça impose des limites à ce qu’on peut faire. L’année dernière, on annonçait (un peu vite, du coup) la constitution d’une association visant notamment à la réalisation d’une édition papier, partant du principe qu’elle toucherait d’autres lecteurs, d’autres moments ou espaces de lecture. On croit toujours à ce deuxième étage de la fusée IciBal et, pour tout dire, on pense déjà au troisième, qui serait l’organisation et l’aide à l’organisation de bals, carrément. C’est toujours prévu, ça se précise, mais pour ça comme pour le reste, ça ne se fera que si ça a du sens. Qui lit encore aujourd’hui? Et a fortiori, qui a envie de lire à propos du bal trad, des danses et des musiques qui vont avec, de s’instruire et surtout de « faire culture » avec les autres autour de ça? Belle question.

Ce qui est sûr, c’est que proposer du contenu à lire est une chose, le rendre visible en est une autre. C’est un des chantiers auxquels on va s’atteler, intelligemment si possible. On ne compte toujours pas ne prêcher que des convaincus et le « trad » ne se sortira décidément le cul des ronces qu’en invitant du monde à connaître et découvrir tout ça. On a un trésor, on veut le partager : sachons montrer combien il est précieux.

Les soutiens et encouragements tacites ou explicites reçus au cours de ces deux ans font chaud au coeur. Ils montrent que ça a du sens, ce boulot abattu pour occuper et faire vivre autrement cet espace du bal trad, avec exigence, dérision, joie de vivre et envie d’apprendre, de se co-éduquer. La « maison trad » a plus que jamais besoin qu’on s’occupe d’elle pour qu’on se sente bien y habiter : garder les portes ouvertes, abattre quelques cloisons, redresser quelques poutres, remettre le nez dans les fondations, y organiser des fêtes plus que des commémorations factices… Ce boulot là ne nous incombe pas plus qu’à d’autres. On fait notre part. Vous venez? On a besoin de plus de contributeurs, de plus d’angles de vue différents, des gens venus d’autres coins de la Bretagne (et d’ailleurs), porteurs de voix différentes et complémentaires. Si tout ça ne ressemble qu’à nous, ce sera bien dommage.

En dehors de « gros projets » (dont on reparlera plus tard s’ils prennent forme vraiment), qu’attendre d’IciBal pour cet An III qui débute ? Le changement dans la continuité, pourrait-on dire. On garde les fondamentaux et on évolue. Des idées, des envies, on n’en manque pas. La deuxième année a vu l’arrivée de nouvelles rubriques, de nouveaux rédacteurs. On essaiera cette année de proposer encore plus de manière positive et constructive avec des articles pragmatiques, entrant dans le concret de la danse traditionnelle, du lien musique/danse, et on aura des propositions à s’approprier pour tout le monde : organisateurs de bals, danseurs, musiciens, piliers de bars patentés, initiés et débutants.

Bref, tout cela n’a de sens que si ça interpelle des gens et fait bouger modestement quelques lignes utiles. S’il s’avère à un moment que ça ronronne et/ou que ça ne rencontre que trop peu d’écho, on arrêtera. Mais il y a tellement de choses à faire qu’on n’en a vraiment pas envie.

D’ailleurs, on y retourne.