On était à Bulat-Pestivien, le 31 Juillet 2018 !

Notre dernière carte postale depuis un fest-noz estival subventionné trônant sur le frigo, et dans un souci de parité, il était impossible de passer sous silence ce coup d’essai, un premier fest-noz à domicile, à la Bergerie de Bulat-Pestivien (22). Un joli bal né de la simple envie de Timothée Le Bour et Anne Le Brigant, maîtres des lieux. Pas de grand tralala, pas de moyens matériels et financiers gigantesques mais de l’énergie et de l’imagination pour faire de cet endroit, déjà un peu féérique au naturel avec ses pierres et sa verdure, un endroit convivial et chaleureux où il faisait bon passer son mardi soir, boulot ou pas le lendemain.

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Un « champ-parking » qui sent bon l’herbe fraichement coupée, un chemin de terre où embaument les fougères, des rires d’enfants et le kan ha diskan pour vous mener jusqu’à la bergerie jolie éclairée et décorée pour l’occasion : pompons de laine, herbes folles et même les abreuvoirs des brebis encore à poste… Rien à redire, on est dans l’ambiance dès l’arrivée. Et il valait mieux arriver assez tôt parce que très vite, les champs réquisitionnés pour accueillir les véhicules ont été un peu surchargés. Il y avait du monde ce soir à Bulat ! Et pour cause. Les habitués des planchers savaient qu’ils auraient de quoi satisfaire leurs oreilles et leurs orteils, avec un nombre alléchant de musiciens et chanteurs dignes d’un fest-noz à plus gros budget. Du beau monde sur la petite scène qui aurait mérité d’être un peu plus éclairée, du beau monde pour faire vibrer le parquet, élément indispensable d’une soirée réussie. Y’a eu du plijadur, ça a gavotté sévère ! Les passages (trop courts, forcément il faut laisser de la place pour tout le monde) s’enchainent : Menneteau/Cornée, Le Gac/Moal, Messager/ Le Gallic,  Les Frères Le Creff ou Lintanf, Talec/Le Brigant… y’en avait pour tous les goûts. On a même eu des surprises : Youn Kam et Timothée Le Bour viennent rejoindre Yann Le Corre pour une gavotte endiablée et un forro qui laissera les danseurs un peu décontenancés!!

Et,  à observer les sourires de ceux qui préféraient rester du côté du bar pour goûter de la Coreff ou autre jus de pomme local, il n’y avait pas que sur le plancher qu’il faisait bon trainer ! Ce soir-là, mixité et partage étaient au rendez-vous. Touristes ? Voisins ? Curieux ? Peu importe, tous étaient là pour partager un joli moment de danses, de musiques, de causerie. Jolie effusion culturelle et sociale qui fait du bien au moral. On partage l’espace, y’a de la place pour tout le monde (même si, par moments, ça se bouscule dans les chaînes). Les enfants courent ou, casque sur les oreilles, accrochés au ventre de leurs parents, ouvrent de grands yeux ébahis. Ça rigole, ça parle fort, en français, en breton, en allemand et autre. Les uns s’essaient au plinn, les autres observent, regard pétillant. Chacun a sa manière participe à la réussite de cette soirée.       

Pari gagné donc pour cette première. Espérons que la participation financière libre à l’entrée aura permis à « Tim et Nanou », entourés d’une poignée de bénévoles accueillants et efficaces de retrouver leurs petits (je ne parle pas d’agneaux 😉 ) et d’avoir envie de recommencer l’an prochain. Histoire que ceux qui n’y étaient pas cette fois-ci puissent profiter, eux aussi, de cette jolie fête.