On était à Bain-de-Bretagne, le 2 février 2018!

Quand une belle initiative avec du sens et du fond rencontre un gros succès, ça fait du bien ! Que dire d’autre de cette jolie soirée d’un vendredi au sud de Rennes ? En crise, en phase de repli, le fest-noz se recentre trop souvent sur les seuls acteurs militants de la culture bretonne. Il est donc heureux que d’autres associations se lancent dans cette forme de rendez-vous festif et populaire. C’était le cas avec ce partenariat entre deux associations d’aide et de soutien à l’accueil des réfugiés, « Accueillir au pays » et « A.V.E.C. », et le groupe Digresk. Une belle programmation variée et de qualité, avec des artistes venus jouer bénévolement pour soutenir cette cause et occuper le terrain des idées pour une Bretagne résolument ouverte et solidaire.

La soirée commençait tôt dès 20h avec le groupe Ourawen, avant de se poursuivre avec le duo Talec/Noguet, Digresk, Hamon/Martin et les trop rares Brou/Hamon/Quimbert. De quoi attirer du monde, même un vendredi soir, mais on n’est jamais sûr de rien quand on organise. Ceci dit, très vite les bénévoles ont compris que le public serait au rendez-vous. Dès le début de la soirée, la salle (pourtant grande, et à l’acoustique pas évidente) était investie par les danseurs et ça n’a pas arrêté d’affluer ensuite. Plus de 850 personnes finalement, pour un fest-noz à prix libre (on conseillait de 5 à 7 € ou plus, selon le degré de soutien qu’on voulait/pouvait offrir), et une buvette qui n’a pas désempli, et des gens heureux, manifestement. La mobilisation était des deux côtés puisque les associations avaient dû refuser des propositions de bénévolat (un comble) et que les gens venus semblaient aussi bien appartenir aux réseaux militants qu’à la population locale ou aux danseurs habituels.

Comment expliquer cette affluence, en dehors de la simple attractivité musicale et du caractère solidaire de la soirée ? Peut-être, en tout cas, faut-il croire en la convergence des réseaux associatifs qui a opéré ce vendredi là, et sans doute y a-t-il là une piste pour renouer avec un fest-noz populaire et qui rencontre son public, de danseurs ou pas. Ce beau brassage offrait un visage souriant et cohabitant avec spontanéité, répondant idéalement au sens de l’accueil des organisateurs.

Avec, comme cerise sur le gâteau, la joie de voir recomposé le quintet 3+2 Brou-Hamon-Quimbert/Hamon-Martin pour un final imparable et jouissif de puissance de feu tranquille. Bref, merci, merci, merci… On a composé ensemble là un bien beau rassemblement citoyen et festif. Un fest-noz, quoi.

crédit photo : Laurent Tacher et divers

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