On était à Availles-sur-Seiche, le 13 mai 2017!

Une envie d’exotisme à peu de frais ? De week-end chaloupé avec ou sans planche de surf ? Le festival Va y’Availles du bruit est fait pour vous ! Pour la deuxième année consécutive, la commune d’Availles-sur-Seiche (35), près de la Guerche-de-Bretagne, organise une événement pas comme les autres mais dont beaucoup devraient s’inspirer. Transformé en « Hawaï sur Seiche », le bourg devient la capitale bretonne de la chemise à fleurs et accueille avec bonne humeur et bonhommie tout un tas d’événements drôles, conviviaux et plaisants, dont le point culminant est le bal trad du samedi soir. L’idée est aussi d’inviter une région et de se donner l’occasion d’en découvrir le répertoire musical et à danser. L’année dernière, pour la première édition, c’était le Limousin, cette année c’est le Poitou ! On y était, et croyez moi, on a passé une sacrée bonne soirée.

Le festival avait commencé la veille avec un repas et soirée chantée/contée, dans le restaurant qui est aussi le seul commerce de la commune. Dans la journée du samedi, outre des stages de danses ou de musique poitevines, il y avait eu un concours de palets apparemment assez épique, une scène ouverte sous « abri champêtre » et une grande « Custom-Trad parade » dans le bourg, avec concours de chemises à fleurs et de tuning d’instruments. Les gens ont joué le jeu et ça a donné quelques belles décos d’accordéons bien kitsch donc parfaites. Vers 19h, après la remise des prix (avec des lots du meilleur goût) c’était l’apéro Devinavailles dont les questions et le commentaires disgressifs de l’animateur valaient au moins autant que le jeu lui même. Bref, tout ça augurait d’une excellente ambiance et d’un bon esprit qu’on aimerait voir présider plus de prétendus « bals populaires ». Pour ces organisateurs là, la convivialité n’est pas « traditionnelle », c’est une évidence communicative. Perruques et colliers de fleurs en plastique ont par ailleurs établi le campement pour le reste de la soirée.

Pour le bal, dans une salle des fêtes de taille modeste mais bien décorée, on avait droit à un beau plateau haut-breton, avec la vielle solo de Christophe (non, pas celui des mots bleus, celui du sémillant Trio des Champs), épaulé par moments par son compère Olivier, l’accordéon et l’harmonica de Matlao Ghiton, les inénarrables et irremplaçables Terti Tertan venu spécialement des contrées lointaines des bords de Rance, et puis les invités Poitevins, à savoir Camille Jagueneau, Antoine Turpault, Marion Labau et Perrine Vrignault, des noms et des visages qu’on a plaisir à retrouver par exemple au festival Bouche à Oreille à Parthenay tous les étés. On ne sera pas étonné, donc, que ça ait un peu été la fête de l’avant-deux de bon goût, de la maraîchine qui groove gras et autres marchoises … mais aussi de la scottiche, de la valse et de la mazurka, evel just. Bref, on était bien ! Du monde, de l’ambiance au bar comme sur le plancher, des gens contents d’être là, ça fait plaisir ! Un beau succès, donc, qui a failli tourner au drame puisque, les joueurs de palets de l’après-midi ayant particulièrement contribué au vidage de fûts, on a bien failli se trouver à court de bière en fin de soirée (et surtout pour le lendemain) !

Car, après une courte nuit, dès 10h ça reprenait avec balade chantée (et sonnée), pique-nique, bal des enfants, et un bal de fin pour dire au revoir aux Poitevins ! Un vrai festival, on vous dit. Alors, l’année prochaine, sans blague vous venez ?