On était à Locoal-Mendon, le 30 avril 2017 !

Toute occasion est bonne pour organiser un fest-noz, mais c’est encore mieux si c’est pour la bonne cause ! Ce dimanche 30 avril, à Locoal Mendon, la soirée était organisée dans le cadre des Rencontres Internationales des Résistances aux OGM. On y était !

Chose inhabituelle, c’est un fest-noz du dimanche soir (pour cause de lundi férié), qu’a accueilli la salle de l’Emeraude, ce qui donnait une saveur particulière à la soirée. Peut-être la plupart des gens avaient-ils déjà fait leur sortie de la semaine, la veille. Ce petit soir de dimanche était comme une sucrerie supplémentaire, une petite folie, une occasion de plus. Et sans culpabilité car organisé pour des motifs honorables, dans le cadre des Rencontres Internationales des Résistances aux OGM. On vivait là une joyeuse mixité d’étrangers en visite pour ces rencontres, d’aussi loin que le Kenya, la Grèce, l’Argentine ou le Mali, venus avec leur culture à la rencontre de la culture bretonne, heureux de la découvrir si vivace.

Sur scène, nous avons eu droit à une bonne cuvée de très bons groupes aux arrangements originaux, et aux styles différents. Les premiers en selle furent Taouk Trio, tout jeunes musiciens, mais non sans expérience. Tout en énergie et en subtilité, le trio flûte accordéon et clarinette a su immédiatement réchauffer l’ambiance. Bêtes de scène depuis longtemps rodées et toujours redemandées, Hamon Martin Quintet prenait la suite, faisant chanter la foule. Puis Dour/Le Pottier Quartet entraîna dans la ronde les quelques spectateurs encore restés sur leur chaise, avec leurs sonorités envoûtantes et tribales, et quelques danses de leur nouveau CD.

Pour terminer la soirée, Beat Bouet Trio donna toute son énergie brute et décoiffante, pour que les sandales des danseurs n’aient plus qu’à aller se ranger sous les lits, toutes usées. Une qualité musicale au plus haut donc, tout au long de la soirée. Des danses jeux, des quadrettes, des rondes qui tournent, tournent, des chaînes entraînantes, des chansons à texte, des danses de couple tournoyantes, et même, pour l’ultime danse, un slow !

Quand à la salle, elle était agréable ; grande, même trop grande. Le fond en semblait un peu vide, du coup, avec une impression de se disperser, d’être peu nombreux. Mais rien de dramatique. A cause de la particularité du jour, la population de danseurs était différente de celle du samedi soir habituel des autres fest-noz. Peut-être moins de gens dont le fest-noz est seulement la sortie culturelle de la semaine, le loisir du moment, mais principalement un noyau de danseurs mordus venus de loin pour danser jusqu’au bout de la nuit. Des danseurs-chanteurs qui répondaient bien et à l’unisson, volontiers, aux chants à répondre. Une belle unité et de l’énergie à revendre. Une bien belle soirée, en somme.

photos : N. Marie