On était à Poullaouen, le 30 décembre 2016

Parce que Poullaouen, ce n’est pas que la nuit de la gavotte un beau week-end de septembre, l’association Dañs tro organise depuis maintenant 5 ans un fest-noz en période de Noël, judicieusement placé entre les deux réveillons de fin d’année.

En 2015, on avait pu notamment assister à la toute dernière prestation de Termajik, simple, juste et touchante comme sait l’être Christian Duro. Cette année, le fest-noz mettait à l’honneur deux grandes dames, Annie Ebrel et Nolùen Le Buhé. Fêtant là leurs 26 ans de scène (drôle d’anniversaire), le couple avait convié une liste particulièrement fournie d’invités de haute tenue. Avec une place privilégiée pour le chant, et particulièrement le kan ha diskan evel just. Rendez-vous était donné, donc, dans la petite salle de Poullaouen, habituée des soirées surchauffées, en cette (très) froide soirée de fin d’année.<

De fait, de 16h à 2 heures du matin, à raison d’environ un quart d’heure par formation, se sont succédé essentiellement duos et trios de chanteurs et sonneurs, le tout dans une ambiance qui reste une valeur sûre ici. On retrouve volontiers derrière le bar à vous servir, ou dans la ronde à vous tenir le bras, ceux et celles qui par ailleurs vont partager quelque chose sur scène à un autre moment de la soirée. Et le sourire simple et épanoui des deux marraines de la soirée était en soi un marqueur évident de l’état d’esprit général.<

Alors que Kleg célébrait le même soir, pas bien loin de là, un autre type de fest-noz (avec des groupes « à gros son » et aux esthétiques bien différentes), sans qu’il soit besoin de se choisir une chapelle pour autant, ici on vivait au son d’un trad goûtu et généreux, pas moins ouvert, pas moins rayonnant. Il y avait bien quelques raides de la Calanhel ou de la variante assermentée, mais aussi des novices enjoués, et dans l’ensemble les gens étaient ensemble et contents comme ça. Comme ça devrait, quoi. <

Que les ronchons qui auraient par ailleurs craint une « autre nuit de la gavotte » apprennent qu’il y a eu ce soir là autant de ridées sinon plus que de gavottes (et personne n’en a fait un plat). Il y avait du monde mais pas trop, on pouvait presque circuler facilement (un comble à Poullaouen). Et dehors sous la tonnelle, on oubliait presque le froid qui attendait dans la rue et sur les routes.
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Un grand merci à tous ceux qui ont donné pendant cette soirée, du chant, des éclats de voix joyeux, des bières, de la musique, de la bienveillance sur le parquet et en dehors. Et puis quoi, quand même… Elles n’ont joué que deux fois un quart d’heure, mais bon, Annie et Nolùen, la grande classe, quoi. La soirée vous ressemblait. Elle était réussie.<

photographies : IciBal! (pour agrandir une photo, cliquer dessus)
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PS : si vous voulez raconter vous aussi un de vos bals, envoyez-nous votre texte et (si possible) des photos et/ou vidéos…<