Nouvelle rubrique entre deux reportages de fond, parce que la scène trad, c’est pas que de l’analyse et de la création, c’est aussi de la déconnade à la buvette, du second degré et des propos de fin de soirée qu’on n’assumera pas toujours le lendemain. Pas de bol, il s’agit ici de répondre vite sans (trop) réfléchir, mais d’assumer ensuite que ce soit publié. Le questionnaire à la con, ce sont des réponses sérieuses à des questions idiotes, et vice versa. En vrai, c’est surtout un peu comme on veut, et comme ça sort. En bonus, on demande aux interviewés (consentants et pas saisis en état de faiblesse alcoolémique) de nous livrer un selfie et un peu de musique : une version spontanée, décalée, en tout cas personnelle, d’un morceau improbable au regard du reste de leur répertoire. Premier à accepter de se frotter à l’exercice (et merci à lui) : Lors Landat.
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La danse dont tu ne te lasses pas : le kas a barh
La danse que tu regrettes de ne pas danser plus souvent : la mazurka
La pire honte sur scène : ne pas arriver… être attendu et ne pas être là…
Le meilleur moment sur scène : quand ça marche bien et que ça danse, que tu vois des sourires plein les visages et des étincelles plein les yeux.
La personne avec qui tu aimerais jouer ou chanter : c’est un peu compliqué comme question… euh, Andrè Minvielle.
Le meilleur souvenir de la buvette : un soir de campagne électorale, je crois que c’était juste avant le premier tour. On était tous très très très très très très pas d’accord pendant la première heure. Et après, avant de monter sur scène, on était tous très très très très très très d’accord.
Un exemple de mauvaise idée trop souvent utilisée en musique trad à danser : le passage en mineur après un thème en majeur.
La personne que tu admires tellement que tu n’oseras jamais le dire : elle est con cette question… Lors Landat ? Euh non, pas drôle. Ben Thomas Moisson.
[question troll:] Dis donc, quand on joue du trad, c’est forcément qu’on pense que c’était mieux avant, non ?: Ben non, parce que c’est toujours après que c’est le mieux. Mais la vérité, c’est que c’est toujours mieux pendant.
Un métier que tu as fait en dehors de la musique : formateur pour adultes dans une plateforme contre l’illettrisme : apprendre à des gens à se lever le matin, pour faire un stage et peut-être trouver du boulot.
Un truc que tu ne pensais pas faire avant de devenir chanteur : ne pas dormir…
Un métier que tu aimerais faire si tu ne faisais pas de la musique : archéologue
Une anecdote avec un psychorigide de bord de scène : lui dire que c’est bien de ne pas commenter pendant le passage. Il peut commenter après, autour d’un verre, tranquillement. Mais ça ne sert à rien de parler aux musiciens quand ils sont en train de jouer. C’est souvent contre intuitif et surtout contreproductif.
Un organisateur de bal à valoriser : y’en a beaucoup, vraiment beaucoup. J’aime beaucoup ce que Philippe Plard a fait au Mans, avec Folkiri.
Un groupe injustement boudé par le public ou les organisateurs : Je trouve que le duo Faustine Audebert et Yann Le Corre ne tourne pas assez à mon goût.
[retrouvez toutes les occasions d’entendre Lors Landat chanter autre chose que du J.-J. Goldman en suivant ses activités sur Tamm-Kreiz!]